Racing Lagoon (PlayStation)
Développeur : Square
Éditeur : Squaresoft
Date de sortie (Japon) : 10 juin 1999
Les fans de Square le connaissent forcément, même si très peu d’entre eux y ont joué. En effet, les simples mots en anglais sur sa jaquette sont tellement énigmatiques qu’ils laissent imaginer quelque chose d’irréel : « Hi-speed Racing RPG ». Oui, vous avez bien lu : un RPG de courses à grande vitesse. Mais bien sûr.
À la fin des années 90, Square essayait un peut tout et n’importe quoi, mais toujours avec du RPG dedans. Et Racing Lagoon est peut-être le point culminant de cette folie, l’idée de… trop.
Baigné dans une bande-son jazz-fusion portée par des maîtres du genre (Noriko Matsueda et Takahito Eguchi), Racing Lagoon ressemble musicalement à un Sonic ou un Gran Turismo. C’était assez sympa à l’époque, mais il faut bien avouer que ce genre de musique a extrêmement mal vieilli, et ressemble maintenant à de la musique d’ascenseur ou de vieux film coquin des années 80. Bref, tout ceci est bien daté. Graphiquement, c’est un peu la même chose : les designs des personnages sont en 3D passée en 2D, et c’est vraiment moche. Les voitures, elles, sont issues de véritables courses sauvages des années 80, donc leur aspect cubique est assez logique. Moche, mais logique.
Outre cela, l’histoire fait la part belle à des personnages caricaturaux et très bas du front, un peu comme si vous aviez devant vous un Fast and Furious de pixels.
Verdict : 12/20Racing Lagoon est un jeu culte, c’est un fait. Mais objectivement parlant, il est très, très limité. Mal noté à l’époque par Famitsu (fait rare pour un jeu Square), il est surtout extrêmement difficile, car peu maniable. Son aspect RPG passe par des niveaux et des modifications de voitures (comme dans un jeu de bagnoles, finalement), et les combats sont en fait des courses. Pas de quoi casser trois pattes à un canard boiteux. C’est sympa, certes, mais l’appellation « RPG » plaquée sur la jaquette est carrément excessive. Vous pourrez tout de même profiter du mode « course » sans vous taper le scénario, et ce sera aussi bien.
Retrouvez An RPG a Day sur Facebook et Instagram